La Turquie construit un mini-sous-marin qui pourrait changer la donne.

La Turquie développe un mini-sous-marin d’attaque pour opérer dans les eaux proches des côtes et pourrait l’exporter vers le marché mondial de l’armement. Les experts affirment que ce type de sous-marin pourrait devenir un « élément déterminant » dans l’avenir de la guerre sous-marine.

Malgré sa taille et sa portée plus petites que celles des sous-marins conventionnels, le mini-sous-marin construit par la Turquie est très efficace pour les opérations près des côtes, où son bruit se confond facilement avec celui des navires ordinaires.

Le mini-sous-marin STM500, dont la production commencera cette année, sera le plus petit navire jamais construit par la Turquie. Il pèse 549 tonnes, mesure 42 mètres de long et 8,5 mètres de large. Le navire peut naviguer à une vitesse maximale de 18 nœuds, une vitesse de croisière de 5 nœuds et peut plonger jusqu’à une profondeur de 250 mètres.

Ce mini-sous-marin peut parcourir jusqu’à 3 500 milles nautiques. Les batteries lui donnent une autonomie de 75 milles nautiques entre 2 charges.

Le navire peut être équipé en option d’un système de propulsion indépendant de l’air (AIP), qui, combiné au moteur diesel, offrirait une autonomie de 4 000 km.

Ce sous-marin peut être équipé de divers sonars, périscopes optoélectroniques et antennes de support de guerre électronique suivant les options retenues. Il dispose de quatre tubes lance-torpilles pouvant mettre en œuvre huit torpilles lourdes ou des missiles de croisière. Une option sera proposée avec un massif plus petit.

Il dispose de suffisamment d’espace pour 18 marins et une force spéciale de six membres. Autonomie en plongée de 30 jours. Selon les experts, ce programme de mini sous-marins pourrait aider la Turquie à équilibrer sa puissance avec la Russie dans la mer Noire et devenir un outil permettant d’accroître les ambitions du pays. Actuellement, la Turquie, la Roumanie et la Bulgarie sont trois membres de l’OTAN qui peuvent légalement déployer des sous-marins en mer Noire. L’article 12 de la Convention de Montreux interdit aux États non riverains de la mer Noire de déployer des sous-marins dans la zone de la mer Noire.

La flotte russe de la mer Noire compte six sous-marins de classe Kilo. La Turquie est donc le seul membre de l’OTAN à pouvoir surveiller le déploiement naval russe de la mer Noire à la Méditerranée.

Les mini-sous-marins pourraient également être une option intéressante pour les pays qui n’ont pas le budget nécessaire pour acheter des armes et des équipements américains ou occidentaux, comme l’Ukraine et le Pakistan.

source : elsnorkel