Comme un retour à la guerre froide… La semaine dernière, alors que la Première ministre britannique Theresa May travaillait sur une éventuelle participation aux frappes contre la Syrie, une chasse aux sous-marins a débuté en Méditerranée orientale, rapporte le journal britannique The Sun.

Des sous-marins russes surnommés « Black Holes » (trous noirs), en raison de leur discrétion, ont pris en chasse les sous-marins britanniques Astute, au milieu des tensions croissantes sur les frappes aériennes, menées par les États-Unis contre le régime de Bachar el-Assad.

Une pratique courante

La Royal Navy, qui manœuvrait pour mettre ses missiles à portée de la Syrie, a été traquée par deux frégates russes et un avion anti-sous-marin, a précisé le magazine américain Times. Ce n’est pas la première fois que ces jeux de cache-cache se produisent. Les sous-marins russes et britanniques ont de plus en plus recours à ce moyen dans l’Atlantique Nord, dans la mer du Nord et dans la Méditerranée. Mais alors que les deux nations ont une longue histoire de duels sous-marins, la presse anglo-saxonne souligne que c’est la première fois que cela se produit dans le cadre des frappes en Syrie.

Un avion de patrouille maritime américaine de l’US Navy, équipé de capteurs capables de trouver des navires et de déployer des mines et des torpilles, a été déployé pour protéger l’Astute et d’autres sous-marins de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan). Il aura fallu plusieurs jours pour que le sous-marin de la classe Astute réussisse à échapper à ses poursuivants.

L’Occident contre la Russie

Le régime syrien est accusé d’avoir tué des dizaines de personnes dans une attaque aux gaz toxiques, vendredi 6 avril, dans la ville rebelle de Douma (Syrie). Plus de 60 personnes ont péri et « plus de 1 000 cas, la plupart des femmes et des enfants » présentent « les symptômes d’une exposition à un agent chimique », a déclaré dans un communiqué l’organisation non-gouvernementale UOSSM France (Union des Organisations de Secours et Soins Médicaux).

Bachar el-Assad et son allié russe Vladimir Poutine ont démenti. Mais en guise de représailles, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont engagé des frappes en Syrie, contre le régime syrien, dans la nuit de vendredi 13 et samedi 14 avril. Le conflit en Syrie n’est vraisemblablement pas près de trouver une issue.

Référence: Ouest-France