Le Pakistan n’a plus que deux sous-marins disponibles.


Le Hamza, sous-marin de la classe Agosta-90, au chantier naval de Karachi, en 2006.

La marine pakistanaise n’a que deux sous-marins disponibles. Trois des cinq sous-marins de classe Agosta qu’elle possède sont en cours de modernisation ou présentent des défauts.

New Delhi : En raison de problèmes techniques et de la nécessité d’une remise en état à mi-vie, la marine pakistanaise ne dispose plus que de deux sous-marins en service actif. Trois des cinq sous-marins de la classe Agosta sont en cours de modernisation ou présentent des défauts qui les rendent loin d’être en état de naviguer. Actuellement, seuls deux sous-marins – un Agosta 90B et un Agosta 70 – sont disponibles jusqu’au milieu de l’année prochaine.

  • Le PNS Hurmat, un sous-marin de type Agosta 70, a un moteur tribord (*) défectueux ainsi que des problèmes avec son système ESM (Electronic Warfare Support Measures), ce qui le rend pratiquement aveugle et non opérationnel dès le début de l’été.
  • Le PNS Saad, un sous-marin Agosta 90B, est en cale sèche et sera remis en état à partir du mois d’avril ; il sera hors service pendant trois ans. STM, une entreprise turque, est chargée de la remise en état et cela prendra trois ans car des changements sont nécessaires pour garantir l’utilisation des torpilles Sea Hake et du missile de croisière Babur 3 lancé par sous-marin.
  • STM Turquie procède au carénage du PNS Khalid, l’autre sous-marin Agosta 90B, et les retards liés au COVID sont considérables. Comme la Chine n’a pas livré huit sous-marins et ne le fera pas avant un certain temps, la marine pakistanaise n’en dispose que de deux : le PNS Hashmat et le PNS Hamza.

Il n’y a pas que la flotte de sous-marins : trois grands navires de guerre connaissent des difficultés diverses. Le PNS Khaibar, l’un des deux destroyers à missiles guidés, connaît des problèmes, notamment des vibrations excessives dues au mois d’avril, tandis que deux des quatre frégates de conception chinoise – le PNS Saif et le PNS Zulfiquar – ont une capacité de défense aérienne limitée, ce dernier depuis des années, car le missile sol-air ou SAM FM-90 de fabrication chinoise n’est pas fonctionnel. Le Zulfiquar a également un problème de radar, tout comme le PNS Azmat, un bateau lance-missiles à attaque rapide. Le Jurrat, un autre bateau de missiles, a des problèmes avec son système de mesures de soutien de guerre électronique. Dans l’ensemble, il y a une pénurie de pièces de rechange, un autre problème sérieux.

L’Inde, en comparaison, est mieux placée avec trois nouveaux sous-marins Scorpène et trois autres à venir ainsi que quatre sous-marins de la classe A.

(*) – NDLR : le « bord » attribué au dit moteur laisse pantois ! (une ligne d’arbres sur ces sous-marins )

contributeur : Alain Giuliani

source : TimesNowNews