Avancement du programme de remplacement des sous-marins de classe Walrus des Pays-Bas

Un sous-marin de classe Walrus de la marine royale néerlandaise naviguant dans les eaux britanniques (photo du ministère néerlandais de la défense).

Le 28 mai, le ministère néerlandais de la Défense a informé la Chambre des représentants de l’avancement du programme de remplacement des sous-marins de classe Walrus. Elle a été suivie de la première communication officielle sur le programme des futurs sous-marins de la Marine royale néerlandaise (RNLN) depuis décembre 2019 et de la publication de la « lettre B ».

Un rapport dit « de base » a été soumis aux représentants néerlandais, offrant un aperçu des derniers développements du programme. Il apparaît désormais que la décision tant attendue sur l’offre retenue ne devrait pas intervenir avant la fin de l’année 2022, confirmant un retard d’un an dans le processus.

« Lors du choix de la stratégie d’acquisition, les aspects politiques (notamment les intérêts de sécurité nationale) et les aspects de gestion (notamment les risques) ont été pris en compte. Aucun des sites candidats ne s’est imposé à l’unanimité lors de la phase de recherche (phase B) ». Déclaration du MoD néerlandais

C’est pourquoi le MoD a opté pour une stratégie d’approvisionnement auprès de trois chantiers navals étrangers, à savoir Naval Group, Saab Kockums et Thyssenkrupp Marine Systems. La présélection des trois entreprises a été annoncée via la « B-letter » en décembre 2019.

Les candidats présélectionnés, de haut en bas : Le Type 212 de TKMS, le A26 de Saab Damen et le projet de Naval Group Royal IHC basé sur la « famille Barracuda ».

Un « dialogue compétitif » est mené avec chaque constructeur naval sur les exigences des futurs bateaux, qui concernent la meilleure proposition technique, le meilleur prix, la gestion des risques, l’intérêt essentiel de sécurité nationale & l’autonomie stratégique et le calendrier.

Si tout se passe comme prévu, cette phase durera jusqu’au début de 2022.

Un contrat devrait être attribué à la fin de l’année 2022 au chantier naval retenu. « Tout ceci dépend bien sûr en partie de l’avancement et de la profondeur du dialogue, mais la situation concernant le Covid-19 peut également l’influencer », ajoute le MoD.

Pour les trois candidats, l’un des principaux problèmes sera de répondre aux exigences des Pays-Bas en matière de partage des technologies et de participation de l’industrie locale, notamment pour la construction et la maintenance des sous-marins.

Des exigences seront donc imposées pour préserver l’intérêt de la sécurité nationale et l’autonomie stratégique. La manière dont cela se concrétisera dans la pratique fait actuellement l’objet de discussions dans le cadre du dialogue avec les candidats ». Déclaration du ministère néerlandais de la défense

Le calendrier de livraison des nouveaux sous-marins est un autre grand sujet de discussion dans le dialogue. Selon le ministère de la Défense, le premier navire est attendu à partir de 2028 et au moins deux sous-marins doivent être pleinement opérationnels d’ici à la fin de 2031, afin que la RNLN puisse commencer à retirer progressivement la classe Walrus.

Source : Naval News