Davantage de sous-marins de l’OTAN en mer Noire : Quelles options pour la Bulgarie ?
Dans le contexte des tensions entre OTAN et Russie, la Bulgarie, membre de l’OTAN, redéfinit ses priorités. La Bulgarie accélèrerait le rétablissement d’une capacité sous-marine et serait déjà en pourparlers. Mais les sources gouvernementales n’ont pas révélé la nation concerné.
Du temps du Pacte de Varsovie, la Bulgarie disposait de quatre bateaux de classe ROMEO fournis par l’Union soviétique. Le dernier d’entre eux a été désarmé en 2011, sans remplacement ultérieur envisage n’a été recherché. La Bulgarie faisait déjà partie de l’OTAN.
Parmi les membres de l’OTAN, seule la Turquie dispose de sous-marins en mer Noire. La Roumanie a un KILO, héritage de la guerre froide, non opérationnel. Les autres membres de l’OTAN ne peuvent pas y déployer de sous-marins en raison de la convention de Montreux.
On a pu dire que la marine bulgare était en pourparlers pour l’achat de sous-marins d’occasion. Le 20 janvier, le ministre de la défense, Stefan Yanev, a déclaré : « Nous n’achèterons pas de sous-marins neufs, mais ceux que nous acquerrons seront en bon état technique. »
Il s’agit sans doute de palliatif pour recouvrer la capacité perdue. Un plan à plus long terme devrait impliquer la construction de nouveaux bateaux. Dans cette optique Français (Scorpène), Allemands (Type-214/218) et Suédois (A-26) semblent être des candidats évidents. Mais pour les bateaux d’occasion, Les options semblent plus complexes pour l’acquisition de sous-marins d’occasion..
Quel pays ?
La Norvège en premier lieu. Le pays dispose de 6 sous-marins Type-210 de la classe Ula en service. Elle a également fourni à la Pologne des sous-marins Type-207 de la classe Kobben qui ont été retirés du service. Il n’y a plus de Kobben, mais les Ula doivent être remplacés par des Type-212CD. Les nouveaux 212CD sont des bateaux extrêmement perfectionnés. La Norvège pourrait ainsi céder deux Ula et les remplacer par d’anciens Type-212A allemands.
L’Allemagne également. Elle envisage peut-être de réduire sa flotte actuelle de 6 Type-212A tout en travaillant à l’acquisition du nouveau Type-212CD. Les 212A sont probablement l’option la plus performante qui puisse être envisagée de manière réaliste. L’Allemagne a aussi probablement accès à un certain nombre de Type-209 et d’autres sous-marins qu’elle a exportés L’affaire est cependant t sensible sur le plan politique. De tous les membres de l’OTAN, l’Allemagne semble la plus sensible à l’exportation d’armes aux alliés européens en ce moment.
Les deux sous-marins polonais de la classe Kobben pourraient faire l’affaire : récemment retirés du service ils sont donc maintenant disponibles, et il est tentant d’associer deux et deux et de conclure un accord sur les sous-marins. Mais il s’agit de vieux sous-marins fatigués.
La Suède est un autre candidat évident. En 2020, on parlait de deux sous-marins de la classe Södermanland, en service dans la marine suédoise, qui seraient vendus à la Pologne. L’affaire s’est tassée depuis, bien que la Pologne ait désespérément besoin de remplacer ses navires des classes Kobben et KILO. On pourrait envisager que les Södermanland aillent en Bulgarie.
Les sous-marins de la classe Södermanland sont équipés d’une alimentation indépendante de l’air (AIP) et peuvent être modernisés. Cependant, les retards dans le remplacement des A-26 de la classe Blekinge rendent ce mouvement plus risqué pour la Suède. Il fut un temps où la Suède avait 27 sous-marins, mais elle n’en a déjà plus que 5.
Deux bateaux très similaires de la classe Archer, construits pour la Suède et actuellement à Singapour, pourraient également être bientôt disponibles. Ils sont en train d’être remplacés par deux sous-marins de type 212SG construits en Allemagne. Un accord tripartite impliquant la Suède et Singapour concernant les deux sous-marins de la classe Archer est à considérer.
Allant plus loin, l’Espagne se débarrasse lentement de ses Agosta comme l’Italie qui aurait quelques Sauro. Et il y a bien sûr d’autres nations qui disposent de quelques vieux bateaux et qui pourraient être intértessés. Mais ces nations disposant de sous-marins importés pourraient être dépendants d’un agrément du constructeur pour les revendre. Cela pourrait être politiquement compliqué. De plus outre, la mention « bon état technique » pourrait placer la barre trop haut pour certains.
En bref
Tout ceci n’est que spéculation qui peut, avec le temps, évoluer. Il faut cependant garder en tête la lecture russe de l’adhésion de la Bulgarie à l’OTAN et des éventuelles conséquences.
Un dernier pour la route : les Oyashio du Japon peut-être. Drôle de joker mais pas si fou que ça, en tout cas un option pour les analystes.
source: HI Sutton