Espadon en majesté
7 juillet 2021 – un jour mémorable pour les sous-mariniers français :
– en 1979 Cherbourg voit le lancement du SNA Rubis, le premier SNA,
– en 2021 Saint-Nazaire voit la renaissance de l’Espadon, le dernier Narval.
Dans l’écluse protégée, le sous-marin est merveilleux : sa coque noire a le noir lustré du cétacé qui caresse la surface avant de repartir vers les profondeurs.
Aux trois « mousquemers » français (*) l’Espadon apporte la caution de la plus vieille des familles de nos sous-marins d’après-guerre et, en clin d’œil à l’histoire, se tapit dans un cadre fleurant bon Keroman (**) , la tanière de nos valeureux « Narval ».
Dévoiler par le menu ce qu’est aujourd’hui l’Espadon serait priver les visiteurs de l’émerveillement de la découverte d’un réel joyau :
dans son écrin de béton, il est grand, il est beau. La mise en valeur n’est point tant la sienne que celle des équipages d’antan, celle aussi de nos sous-mariniers d’aujourd’hui.
Tout ce que l’on peut en dire, en ancien de ces fiers vaisseaux, c’est qu’il est ici un témoin majeur de notre histoire et de notre jeunesse, qu’il est aussi entouré de grande ferveur : « l’équipage » qui est désormais le sien a pour lui, c’est très évident, les « yeux de Chimène ». Souriantes et amènes, les équipières sont nombreuses et, suivant Tiphaine Yvon, gardent avec soin ce sous-marin qui célèbre ainsi ses noces de rubis(***), encore lui, avec la ville de Saint-Nazaire … qui en est si fière !
Un coup d’œil : Espadon
(*) : « Argonaute » à Paris, « Flore » à Lorient et « Le Redoutable » à Cherbourg.
(**) : Base, de 1945 à 1995, des sous-marins à Lorient.
(***) : Il y a un peu plus de 35 ans, l’Espadon était acquis par Saint-Nazaire.