La France renforce son offensive dans le programme sous-marin indien
Les autorités françaises de vente d’équipements militaires ont profité de la livraison cette semaine de trois nouveaux avions de combat Rafale en Inde pour gagner des entiers dans le prochain programme de sous-marins P75I indien.
La société française Naval Group est en concurrence avec l’espagnol Navantia, l’allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS), le russe Rubin et le coréen Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME pour être le partenaire étranger du programme.
Le gagnant fera équipe avec l’entreprise locale qui remportera le contrat, que ce soit Mazagon Docks Ltd (MDL) ou Larsen & Turbo (L&T). Le projet a un coût estimé de plus de 420 milliards de roupies (4,8 milliards d’euros au taux de change actuel).
Dans ce contexte, la France «formulera une offre qui va très loin dans le sens du « Make in India » [plan indien pour augmenter la participation industrielle locale dans les acquisitions militaires]», selon une source proche de Naval Group citée par Nikkei Asia. La source souligne que la ministre française de la Défense, Florence Parly, a discuté de ce programme avec son homologue indien, Rajnath Singh, lors de la réunion qu’ils ont tenue en septembre dernier à New Delhi.
L’objectif du programme est la construction de six nouveaux sous-marins furtifs dotés de la technologie de propulsion indépendante de l’air (AIP) qui leur permettra de rester en plongée beaucoup plus longtemps que les sous-marins actuellement en service dans la marine indienne.
La société espagnole Navantia a lancé l’été dernier un site Web spécifique contenant des informations détaillées sur son offre pour le programme P75(I). Elle y définit son modèle de navire S80 Plus comme «le seul sous-marin à déplacement de 3 000 tonnes existant équipé d’AIP» et qui, par conséquent, «est le plus proche des exigences du P-75I».
L’Inde s’est lancée en 1999 dans un programme ambitieux de construction de nouveaux sous-marins pour renouveler sa flotte dont six Scorpènes du Projet 75 qui ont subi une série de retards attribués en partie à des problèmes de maîtrise de nouvelles technologies en début de chantier. Le premier de ces sous-marins est finalement entré en service en décembre 2018. C’était la première fois en trois décennies que la force sous-marine indienne admettait au service actif un nouveau sous-marin classique
La marine indienne prévoit, dans les années à venir, de s’équiper de 24 nouveaux sous-marins dont six à propulsion nucléaire. Le programme P75I suit le P75, remporté à l’époque par la France.
source : Infodefensa