L’accord franco-australien pour construire douze sous-marins est signé
Le groupe français Naval Group a signé lundi un accord de partenariat stratégique avec le gouvernement australien pour la fourniture de douze sous-marins d’attaque Barracuda dans le cadre d’un contrat global de 31,3 milliards d’euros.
L’accord, scellé au terme de 18 mois de négociations, a été signé en présence de la ministre française des Armées, Florence Parly, de son homologue australien Christopher Pyne et du Premier ministre Scott Morrison.
« Cela signifie que nous sommes sûrs d’être à l’avant-garde en matière de navires de guerre et de puissance de feu », a déclaré Scott Morrison devant des journalistes.
L’accord prévoit la construction d’un chantier naval à Osborne, au nord d’Adélaïde, où seront assemblés les 12 submersibles, et celle des systèmes de combat, confiés à l’américain Lockheed Martin.
Un premier contrat dit de « design », d’une durée de quatre ans, sera également signé avec une première enveloppe de 1,4 milliard d’euros, a récemment précisé Jean-Michel Billig, directeur du programme Australie de Naval Group.
Le constructeur militaire français, détenu à plus de 62% par l’État français et à 35% par Thales, avait emporté ce contrat « du siècle » en avril 2016 face à l’allemand TKMS et à un consortium japonais composé de Mitsubishi et Kawasaki.
L’assemblage du premier sous-marin doit débuter en 2023 pour une première livraison au tout début des années 2030. Les suivants seront livrés à un rythme d’environ un sous-marin tous les deux ans.
Actuellement, 350 personnes travaillent sur ce projet à Cherbourg (Manche), un chiffre qui va doubler dans les cinq ans qui viennent, indique Jean-Michel Billig.
En Australie, une centaine d’employés de Naval Group sont actuellement mobilisés, un effectif qui devrait culminer à 1.500 personnes d’ici huit à neuf ans.
Source : https://www.capital.fr