Le dernier Type-039C de la classe Yuan de la marine chinoise

Déjà l’épine dorsale de la force sous-marine de la marine chinoise (PLAN). La classe Yuan, équipée de l’AIP, semble prête à subir une nouvelle amélioration majeure. La dernière version, vue pour la première fois en mai de cette année, pourrait montrer que la PLAN est en train de rattraper les technologies de pointe en matière de sous-marins. C’est également un signe qu’elle innove et qu’elle suit sa propre voie.

On a pu distinguer quelques détails sur une évolution [du type], provisoirement baptisée Type-039C par les analystes occidentaux. Il apparît très différent, et sans nul plus performant, que les versions précédentes. Les propos qui suivent complètent un précédent article commis pour J’ai Naval News.

Extérieurement, le nouveau bateau possède un nouveau massif original, étranglé en partie haute et donnant une apparence furtive. Il tient du A-26 suédois. Mais les similitudes ne sont que superficielles. Parmi les améliorations on peut soupçonner une antenne linéaire réseau remorquée intégré et, peut-être, un nouveau revêtement anéchoïque.

La classe Yuan

Lorsqu’il est apparu pour la première fois dans un chantier naval chinois en 2006, le sous-marin Type-039A de la classe Yuan a fait sensation. D’abord parce qu’il était manifestement beaucoup plus moderne que la classe Song précédente et, ensuite, parce qu’il n’avait pas été pressenti. La Chine nous a rappelé à plusieurs reprises qu’elle était capable de construire des sous-marins surprenant les observateurs occidentaux. Les autres pays, en général, ne peuvent pas construire de sous-marins dans un tel secret, ce qui rend les sous-marins chinois si intéressants. En mai 2021, ils ont réitéréavec cette dernière évolution.

L’appellation « évolution » du Yuan est ambiguë. Des sources chinoises fiables n’ont pas encore confirmé la ligne officielle, d’où les supputation occidentales. On distingue les évolution majeures de cette classe par des massifs différents. Le Type-039A original avait un massif droit et net avec un bord d’attaque presque vertical. Le sous-marin tenait de la classe russe KILO, que la Chine exploitait déjà. Puis, vers 2013, un nouveau massif, plus hydrodynamique, pour un nouveau type-039B. Notez que les « A » modernisés sont devenus des « AG », et qu’il y a déjà une certaine confusion sur les désignations. Selon ma méthode de désignation, le nouveau sous-marin devient le Type-039C, bien que de nombreux observateurs préfèrent le Type-039D.

Malgré tout, les capacités globales des Yuan, par rapport aux types antérieurs, sont raisonnablement bien appréciées. Au fil des ans, la Chine s’est montrée un peu plus diserte sur la conception, car elle est occupée à les exporter. Jusqu’à présent, les clients sont le Pakistan (8) et la Thaïlande (1). Ainsi des coupes de ces sous-marins ont été présentées dans les salons de la défense, révélant le plan général. Il s’agit d’un bateau à trois ponts, équipé d’un générateur AIP de type Stirling .

Améliorations par rapport au Type-039A/B

Nous ne connaissons rien des modifications intérieures. La coque épaisse semble être de la même taille. Et nous savons que les armes sont chargées/déchargées au travers de tubes lance-torpilles supérieurs, comme sur les Yuan et Song. Cecil laisse penser que l’arrangement interne est largement inchangé.

Cependant, le massif suggère que la furtivité en surface est devenue une considération importante. Cela peut s’expliquer par les transits relativement longs en l’entrée/sortie des ports. Ces transit pourraient justifier une escorte des forces spéciale, le sous-marin étant alors plus exposé : il n’y a cependant aucune preuve de cela.

La ressemblance avec le sous-marin suédois A-26 de classe Blekinge est souvent exagérée. Bien qu’ils soient liés par l’idée d’un massif supérieur porteur des safrans de barre de plongée Avant, la configuration hydrodynamique est en fait très différente. Le sous-marin chinois a une partie inférieure moins profilée et des safrans différemment disposés.

Plus précisément, la Chine a expérimenté des massifs de cette forme sur un sous-marin de classe Ming Type-035 aux alentours de 2010. Il ne s’agissait que de la partie haute du massif (les sous-marins Ming avaient une disposition du massif traditionnelle avec un surbau autour des périscopes).

Les sous-marins de classe Ming de type 035 étaient vieux avant même leur lancement. Cependant, un sous-marin, au moins, a été modifié vers 2010 avec un massif similaire à celui de la dernière classe Yuan.

L’arrière du massif, plus anguleux que les versions précédentes, a été rallongé pou un réceptacle d’antenne linéaire remorquée. Cette capacité, qui semblait absente des versions précédentes, pourrait constituer un saut de capacité majeur. Elle fait de ces sous-marins de redoutables chasseurs de sous-marins.

Une autre différence plus subtile est que le massif et les superstructures semblent avoir un nouveau revêtement anéchoïque. Les tuiles en caoutchouc visibles sur les Yuan précédents semblent avoir disparu, bien qu’elles soient toujours utilisées sur les parties vives. Le revêtement semble caoutchouté et irrégulier.

Nous pouvons spéculer sur l’adoption de technologies plus récentes. le massif se trouve au même endroit, et présente approximativement les mêmes dimensions que ceux les précédents. Même si des mâts optroniques ont pu être ajoutés, il est peu probable que cela constitue un changement radical par rapport aux bateaux existants.

Le plus grand point d’interrogation concerne la propulsion. Les Yuans sont équipés d’un AIP de type générateur Stirling. L’adoption de pile à combustible pourrait être envisagée, mais au prix d’un allongement, ici non apparent et peu probable, de la coque,. De même, il y a des spéculations sur la technologie des batteries lithium-ion, mais là encore, rien ne le prouve.

Perspectives – un modèle de production majeur ?

Le ministère de la défense américain prévoit un total de 42 Yuan d’ici 2025, sans compter les modèles d’exportation. Si tel est le cas, environ 20-25 pourraient être de cette version.

Ce nouveau modèle est-il une future production ou une version de recherche et développement ?

source: HI Sutton