Les sous-marins de la marine indienne se rapprochent de l’AIP
Le module anaérobie (AIP) augmente considérablement la capacité de survie des sous-marins non nucléaires en augmentant leur endurance en plongée. La marine indienne, contrairement à ses adversaires potentiels que sont la Chine et le Pakistan, n’en dispose par encore à bord de ses sous-marins.
Cette situation est en train de changer avec l’effort de l’Inde pour développer, localement, cette technologie et qui se rapproche de la concrétisation. Selon Naval News, l’installation à terre de l’Organisation indienne de recherche et de développement pour la défense (DRDO) a franchi une étape importante. Elle a été « exploitée tant en endurance qu’en puissance maximale selon les exigences de l’utilisateur ».
Des travaux sont en cours depuis plusieurs années au sein du laboratoire de recherche sur les matériaux navals (NMRL) de la DRDO. La société d’ingénierie Larsen & Toubro est également impliquée.
Le système devrait bientôt être prêt à être installé à bord des sous-marins de la marine indienne, les sous-marins de la classe Kalvari devant le recevoir lors d’une refonte. Celle-ci devrait être conduite six à sept ans après la mise en service, donc à partir de 2023-24.
Le réaménagement comprendra l’allongement de la coque pour qu’elle puisse intégrer le nouveau module. Il s’agit d’une approche similaire à la façon dont la Suède a ajouté l’AIP à ses sous-marins. Le système conçu localement devrait prolonger l’endurance des sous-marins de deux semaines. Cela augmentera considérablement la puissance de ces sous-marins non nucléaires.
L’Inde dispose de 6 sous-marins « Kalvari » qui sont les plus récents de ses sous-marins classiques. Ce sont des sous-marins dérivés des « Scorpène » français, sous-marins d’une génération plus jeune que celle des « Agosta » en service dans la marine pakistanaise.
Par ailleurs, trois des Agostas pakistanais, les modèles -90B, sont déjà équipés de l’AIP. Pour le moment, cela leur confére certains avantages. Contrairement aux sous-marins indiens, qui utiliseront des piles à combustible, les sous-marins de la marine pakistanaise utilisent le système MESMA (Module d’Energie Sous-Marine Autonome). Celui-ci brûle de l’éthanol avec l’oxygène stocké pour produire de la vapeur. Celle-ci est utilisée pour faire tourner une turbine, à l’instar du fonctionnement d’une centrale nucléaire.
La marine pakistanaise achète également 8 sous-marins de type 093B « Yuan » à la Chine. Ils seront connus localement sous le nom de « Hangor ». Ils seront équipés d’un autre mode d’AIP appelé générateur Stirling, qui utilise un moteur diesel à cycle fermé. Il semble peu probable que le MESMA soit installé sur les futurs sous-marins, ce qui n’est pas le cas des piles à combustible et des générateurs Stirling.
L’Inde développe également des sous-marins nucléaires, ce qui ne serait pas le cas du Pakistan. Mais les bateaux non nucléaires équipés de l’AIP resteront crédibles avec des dans certains domaines. Le fait de disposer d’une technologie AIP locale pour les piles à combustible pourrait rapprocher l’Inde de l’autosuffisance en matière de conception de sous-marins. La prochaine génération de sous-marins non nucléaires pour la marine indienne, la classe Project 75I, devrait être équipée de ce nouvel AIP.
Source : HI Sutton Traduit DeepL