Naval Group signe les premières commandes industrielles des futurs SNLE de troisième génération de la Marine nationale
Suite à l’annonce du lancement de la construction des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de troisième génération (SNLE 3G) le 19 février dernier par la ministre des Armées, Florence Parly, Naval Group a signé plusieurs contrats de conception et d’approvisionnement.
Communiqué de presse de Naval Group
Ces commandes s’inscrivent dans le plan d’industrialisation destiné à sécuriser la phase de conception générale du sous-marin et à terminer les premiers éléments de coque et de chaufferie. Naval Group travaille avec un réseau de sous-traitants et de partenaires industriels français sur ce programme, qui est mené sous la supervision de la DGA et du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEAEA), en lien avec les forces armées françaises et la marine française. Cette nouvelle génération de sous-marins nucléaires devrait être déployée au cours des décennies 2030 à 2080.
Dans le cadre de la construction des quatre futurs SNLE 3G, Naval Group a signé ses premiers contrats d’approvisionnement avec différents fournisseurs impliqués, tels que Framatome, Aubert et Duval, CNIM et Industeel. Naval Group coordonnera les apports de 200 entreprises partenaires françaises, implantées dans toute la France.
« Le programme SNLE 3G mobilisera plus de 200 entreprises, 400 compétences et 3 000 personnes, réparties sur toute la France. Ces quatre premiers contrats marquent les toutes premières étapes de la construction du premier sous-marin, qui sera assemblé par Naval Group sur son site de Cherbourg, avec la première tôle à découper d’ici 2023. Ces contrats illustrent également des partenariats de longue date avec des entreprises sans qui ce projet ne serait pas possible.Anne Bianchi, directrice du programme SNLE 3G chez Naval Group.
Bien que ce programme se déroule sur une longue durée, la construction du premier SNLE débutera en 2023 pour une livraison en 2035. En mars 2021, Naval Group a signé un contrat de cinq ans avec CNIM pour étudier la conception des tubes lance-missiles qui permettra au futur SSBN 3G d’exploiter le missile M51. Un contrat pour la production de tubes de missiles pour les quatre SNLE de troisième génération sera ensuite signé en 2025. Ce contrat, qui implique les ateliers CNIM de La Seyne sur Mer, marque la poursuite d’un partenariat avec cette société qui remonte à la création de la force de dissuasion en 1961.
En mai, Naval Group a également signé deux contrats majeurs impliquant le site de Naval Group à Nantes-Indret, en France, pour la fourniture d’une cinquantaine d’ébauches de chaufferie nucléaire. Celles-ci seront produites sur les sites de forge de Firminy et des Ancizes (Aubert et Duval) et du Creusot (Framatome). Ces flans hautement technologiques représentent plus de trois ans de travail. Après usinage sur le site de Nantes-Indret, ces pièces métalliques massives, comme le générateur de vapeur, deviendront les premiers composants de la chaufferie nucléaire des deux premiers sous-marins. Les commandes des deux derniers sous-marins seront passées après 2025.
Enfin, en juin 2021, Naval Group a signé un contrat avec Industeel pour la production de six pièces de connexion métallurgique en acier à haute résistance. Fruit de 50 000 heures de travail, ces pièces techniques, qui assureront l’interface entre les différents tronçons du premier sous-marin de la série, seront produites chez Industeel Saint Chamond avant d’être livrées entre 2023 et 2025. D’autres commandes suivront. avant 2025.
La sélection de ces partenaires aux expertises reconnues contribuera à augmenter les capacités et les performances de ces futurs navires. Les SNLE 3G bénéficieront d’une grande discrétion et d’une grande autonomie. La capacité d’embarquer des missiles balistiques M51 modernisés leur permettra d’être en permanence capables d’effectuer une frappe nucléaire, depuis n’importe quel point des mers et des océans.
Long de 140 mètres, le SNLE 3G est l’un des produits industriels les plus complexes jamais construits. Le premier de cette nouvelle génération de sous-marins entrera en service opérationnel d’ici 2035. Ces sous-marins remplaceront progressivement les sous-marins de deuxième génération de la classe Le Triomphant, afin d’assurer la continuité de la posture de dissuasion nucléaire de la France.
source: Naval News