Passage de témoin entre Naval Group et la DGA

Le constructeur naval français Naval Group a livré aujourd’hui le sous-marin d’attaque à propulsion nucléaire (SNA) Suffren à la Direction générale de l’armement (DGA) à Toulon. Destiné à la Marine Nationale, le Suffren est le premier d’une série de six SNA qui remplaceront progressivement les SNA de classe Rubis en service.

© Axel Manzano / Marine Nationale / Défense.

La cérémonie de remise a eu lieu aujourd’hui en présence d’une petite délégation de fonctionnaires en raison de la crise sanitaire: la ministre des Armées Florence Parly, le général François Lecointre, chef d’état-major de la défense, le délégué général aux armements Joël Barre, l’amiral Pierre Vandier , Chef d’état-major de la Marine nationale, Victor Salvetti de la Direction des Applications Militaires (DAM) du CEA ainsi que le Président-Directeur Général de Naval Group Pierre Eric Pommellet et Loïc Rocard Président-Directeur Général de TechnicAtome.

Une étape majeure pour le programme Barracuda

Le programme Barracuda de remplacement de six SNA existants a été lancé par la DGA en 1998. Le contrat de développement a été attribué en 2006. Plus de 10 ans d’études ont été nécessaires pour concevoir un sous-marin évolué répondant parfaitement aux besoins de la Marine nationale.

La livraison des six sous-marins se déroulera sur une décennie. Sachant que le SNA de classe Suffren servira pendant plus de 30 ans, ce programme engage les forces sous-marines au moins jusqu’en 2060, ce qui en fait l’un des principaux systèmes d’armes français de ce siècle.

« Quel long chemin pour Naval Group et tous ses partenaires industriels et étatiques depuis la première coupe d’acier le 19 décembre 2007, moins d’un an après la signature du contrat d’approvisionnement par la DGA. Les défis industriels étaient nombreux. Je salue l’engagement des équipes de conception et de production de Naval Group, TechnicAtome, maître d’œuvre de la chaudière nucléaire embarquée, ainsi que celles de la DGA, du CEA et de la Marine nationale. Des centaines d’entreprises françaises, grandes et petites, au premier rang desquelles Naval Group, se sont mobilisées et continuent de se mobiliser pour ce programme, et ce premier succès ne peut que renforcer notre engagement collectif à être présent pour la livraison de la prochaine unité du programme Barracuda, le Duguay-Trouin en 2022, suivi des quatre autres sous-marins à la fin de la décennie.  » Pierre Eric Pommellet, Président-directeur général de Naval Group

Photo : Ministère des armées et DGA

Essais en mer réussis

«Nous avons réussi à optimiser la phase d’essais en mer sur un calendrier de six mois, dont cent jours en mer! A titre de comparaison, sur les sous-marins de type Le Triomphant cela représenterait quinze mois! C’est la première fois qu’un nouveau navire peut naviguer deux fois sur une période d’un mois en continu pendant sa phase d’essai en mer. Cela a démontré l’endurance du sous-marin à notre client. Pour gagner en efficacité, nous avons réduit le nombre de tests et optimisé les sorties en mer »  Philippe Nezondet, responsable des essais en mer de Suffren chez Naval Group

© Axel Manzano / Marine Nationale / Défense.

Lors des essais en mer de Suffren , l’équipage a vérifié les capacités du sous-marin et sa conformité aux spécifications. Pour un sous-marin à propulsion nucléaire, les essais en mer représentent une phase intense de validation des installations à bord. Les opérations réalisées progressivement au cours de plusieurs campagnes d’essais ont permis de s’assurer notamment de l’étanchéité en immersion et de la manœuvrabilité du navire, des performances du système de combat, des armes tactiques et de tous les équipements high-tech à bord du navire nouvelle génération. .

© Axel Manzano / Marine Nationale / Défense.

Ces essais se sont conclus, entre autres, par le tir du missile SM39 le 23 septembre et du missile de croisière naval (MdCN) le 20 octobre. La présence du MdCN est un atout majeur de ces SSN par rapport à leurs prédécesseurs: l’avenir Les sous-marins de la marine française pourront désormais atteindre des cibles à terre à plusieurs centaines de kilomètres. Cette nouvelle capacité garantit la supériorité technologique des navires de la Marine nationale.

source: Naval News