SNA du type Rubis : Le prolongement d’un second bâtiment à l’étude
Le Rubis, premier de six actuels sous-marins nucléaires d’attaque français, ne sera sans doute pas le seul à devoir être prolongé en attendant la mise en service des nouveaux SNA du type Barracuda.
Selon nos informations, la Marine nationale étudie actuellement l’extension de la durée de vie d’un autre bâtiment de ce type. Il s’agit du Casabianca, pour lequel il est envisagé un arrêt technique supplémentaire lui permettant de rester en service deux ans à deux ans et demi après la date prévue pour son désarmement.
Opérationnel depuis 1983, le Rubis, qui devait initialement prendre sa retraite en 2017, est le premier à bénéficier de tels travaux, conduits par Naval Group. Entré en cale sèche en avril dernier à Toulon, il devrait être de nouveau opérationnel en ce début d’année et poursuivra son activité jusqu’en 2020/2021. Il a fait l’objet d’une opération de maintenance lourde proche d’un arrêt technique majeur. Les travaux ont porté notamment sur le carénage de la coque, la maintenance de tous les équipements de sécurité plongée et autres installations sensibles, le traitement d’obsolescences mais aussi le rechargement du cœur nucléaire et même des modernisations, en particulier au niveau des moyens de détection et du système de combat. De quoi tenir jusqu’à l’arrivée du premier des six Barracuda, le Suffren, dont la mise à l’eau est prévue l’été prochain en vue d’une livraison à la flotte française en 2020 (au lieu de 2017 comme prévu initialement).
Le Casabianca, dont le dernier arrêt technique majeur s’est achevé fin 2011, devrait quant, s’il est bien prolongé, tenir finalement jusqu’en 2022/2023. D’ici là, le second Barracuda, le Duguay-Trouin, devrait avoir été livré par Naval Group, sachant que la nouvelle loi de programmation militaire prévoit que quatre des six nouveaux SNA soient réceptionnés d’ici 2025, les deux derniers suivant en 2027 et 2029.
Concernant les sous-marins nucléaires d’attaque de première génération, c’est pour mémoire le second de la série, le Saphir (1984) qui tirera finalement sa révérence en premier, le bâtiment devant être désarmé cette année et rejoindre Cherbourg en vue de son futur démantèlement. Suivra le Rubis puis, normalement, les Casabianca (1987) et Émeraude (1988). Il est prévu que les deux deniers à sortir de flotte soient les plus récents, en l’occurrence l’Améthyste (1992) et la Perle (1993). Le premier a achevé son ultime ATM en 2017 et le second débutera le siens fin 2019.
Pour mémoire, la capacité des sous-marins à rester en service dépend de la sureté de leurs installations nucléaires mais aussi du respect d’exigences extrêmement strictes en matière de sécurité plongée, à commencer par la résistance de leur coque. Le cycle d’entretien de chaque SNA est de 120 mois entre deux arrêts techniques majeurs, chaque ATM durant environ 18 mois avec, dans l’intervalle, deux arrêts techniques intermédiaires (ATI) d’une durée de six mois. Entre ces arrêts techniques, le cycle d’entretien courant voit l’alternance d’un cycle à la mer de 16 à 20 semaines et une courte période d’entretien préventif et correctif de 5 semaines.
source: Mer et Marine