Un bureau d’études turc dévoile le concept d’un nouveau mini-sous-marin pour les opérations spéciales
Chargée de la modernisation des sous-marins Agosta 90B que la marine pakistanaise a acquis auprès de la France, la société d’ingénierie turque STM [Savunma Teknolojileri Mühendislik] connaîtrait quelques difficultés, à en croire un titre de la presse indienne… le chantier concernant le PNS Khalid ayant pris du retard à cause de la pandémie de Covid-19, de même que celui du PNS Saad, qui se trouvent actuellement en cale sèche pour au moins trois ans…
Quoi qu’il en soit, et alors que la Turquie a lancé le programme de sous-marins « Reis », qui prévoit la construction de six unités [de 1900 tonnes] avec le concours du constructeur navale allemand Howaldtswerke-Deutsche Werft [HDW], filiale de ThyssenKrupp Marine Systems, STM a l’intention de proposer un nouveau concept de mini-submersible « d’attaque », appelé STM-500.
D’un déplacement en immersion de 540 tonnes pour une longueur de 42 mètres, ce mini-sous-marin à propulsion diesel-électrique serait en mesure d’opérer à une profondeur de 250 mètres, pendant 30 jours. Mis en œuvre par un équipage de 18 marins, il pourrait embarquer à son bord une équipe de six commandos marine et disposer de huit torpilles ainsi que de quatre missiles. Son autonomie serait de 4’000 nautiques et sa vitesse maximum atteindrait 18 nœuds.
Pour autant, STM souligne qu’un tel sous-marin serait plus à son aise dans les eaux peu profondes ainsi que dans les zones littorales.
« Il serait souhaitable que la Turquie travaille sur de petits sous-marins, plus abordables et plus silencieux, avec des technologies accessibles, afin de pouvoir les utiliser en mer Égée, en mer Noire, à Chypre et dans les régions côtières. De tels navires conviendraient pour des opérations d’infiltration », estime Kozan S. Erkan un analyste militaire turc, cité par le site Defence Turk.
Cela étant, la mode est visiblement aux mini-sous-marins… En Russie, le bureau d’études Malakhit a récemment présenté le projet P-550, qui consiste à construire un navire de ce type d’une longueur de 45 mètres, avec la capacité d’emporter 12 torpilles [8 de 400 mm et 4 de 533 mm] et la possibilité d’embarquer 9 nageurs de combat. En outre, à en croire l’agence Interfax, des travaux seraient en cours pour développer un sous-marin de faible tonnage qui, appelé « Gorgon », serait à propulsion nucléaire.
La Chine s’est aussi engagée dans cette voie, un mini-sous-marin ayant été repéré en 2015 au chantier naval de Wuchang. Depuis, aucune autre information n’a filtré à son sujet. Enfin, en avril 2020 et en juin 2021, il a été rapporté qu’un mini-sous-marin avait été vu à Karachi [Pakistan]. L’hypothèse est qu’il aurait été développé avec le concours de STM…
source: Opex360