Un nouvel incendie s’est déclaré à bord du sous-marin nucléaire d’attaque Perle
Le 12 juin 2020, alors qu’il se trouvait en cale sèche à Toulon pour son dernier arrêt technique majeur [ATM], le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Perle fut la proie des flammes, un incendie s’étant déclaré dans un compartiment situé au niveau de sa proue. Les dégâts étaient tels que son avenir semblait alors compromis… étant donné que l’on pouvait craindre une altération de l’acier de sa coque épaisse sous l’effet des fortes chaleurs.
Finalement, et après des études menées par le Service de soutien de la Flotte [SSF] et Naval Group, il fut décidé de réparer le SNA Perle… en remplaçant sa proue par celle du SNA Saphir, retiré du service quelques mois plus tôt. Cette opération, très compliquée, fut menée à bien à Cherbourg… Puis le sous-marin revint à Toulon. Et les travaux prévus lors de son ATM allaient donc se poursuivre.
Au passage, et selon l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’enquête avait déterminé qu’un « éclairage » en contact » avec une feuille de plastique en vinyle était vraisemblablement à l’origine de la cause du sinistre.
Des précautions supplémentaires ont-elles été depuis prises pour éviter tout nouvel incident de ce genre, que ce soit à bord du SNA Perle ou d’un autre bâtiment? Toujours est-il que, plus de deux ans après, un feu s’est déclaré à bord du même sous-marin, dont le retour à la mer est prévu pour le premier semestre 2023.
En effet, un communiqué de la préfecture maritime a indiqué que, ce 26 septembre, vers 12h42, « alors qu’il était en maintenance de longue durée sur la base navale de Toulon, un incendie s’est déclaré à bord du sous-marin nucléaire d’attaque Perle. Le sinistre s’est déclenché dans un local dédié au stockage de vivres situé en zone avant du sous-marin. Le sous-marin a été évacué ».
Et d’ajouter : « Il n’y a pas de blessés. Le feu reste circonscrit dans le local concerné par l’évènement initial et aucun risque radiologique n’est à craindre. Conformément aux procédures et à titre préventif, le Plan d’urgence interne [PUI] du site de la base navale de Toulon a été déclenché. L’intervention des équipes spécialisées, composées notamment de marins-pompiers de la base navale et de renforts du bataillon des marins-pompiers de Marseille, est en cours ».
Reste maintenant à voir l’étendue des dégâts… Et si ceux-ci sont de nature à remettre en question le programme du SNA Perle, à un moment où la Marine nationale ne peut compter sur sur quatre sous-marins nucléaires d’attaque disponibles sur les six dont elle dispose.